BAR - Ouvert

- Tout à fait !

- Oh, c'est mignon Maëlle. Et non, jamais sauf avec mon chien !

Mon chien s'était toute ma vie. Je l'avais eu alors qu'il était tout bébé. Ce chiot avait été abandonné par sa mère, refusant de l’allaiter. Je l'avais donc récupérer et je mettais occuper de lui depuis ce jour là.

- J'espère que vous n'êtes pas sérieux, les chevaux me fuient comme la peste, ricanai-je.

- Arrête de raconter des bêtises grosse comme ta tête, Kiä. C'est juste que Astiwyañ est une jument spéciale.

- Comme Aönfor, je suppose ?

Maëlle secoua la tête des deux côtés en riant. Bah quoi, c'était vrai. Ils me fuyaient tous. Sauf son étalon de tête qui était venu vers moi tout en galopant. Ah si, l'autre que j'avais approché, était une jeune pouliche.

- Ah si, j'ai réussis à approcher Kalabraskï aussi.

- C'était parce que Bel était juste à côter non, pouffa-t-elle.

- Je n'ai pas beaucoup d'équilibre, dis-je en haussant les épaules.

- Mais non, ça va ! Tu as déjà fait ton baptême en plus.

- Pearson était juste à côté de moi et tenait son cheval, ris-je.

En effet, j'avais fait mon baptême de cheval, il y a quelque année avec l'une des amies de la cousine de Gaïa qui tenait l'écurie Dumbridge Fields avant d'arrêter et de laisser la main à Amnésia. Gaïa était la cousine d'Amnésia qui avait été la propriétaire de Aki No Joba Senta qui avait été l'ancien nom d'Elmint Eayst Fields. Mon baptême avait été épique. Je m'en souvenais encore tellement que j'avais été terrorisée.

- D'une, je suis montée à cheval, quoi dix minutes maximum parce que j'avais la trouille. De deux, faire une balade avec cette folle, c'est impossible ! Dès qu'elle pose ne serait-ce qu'une fesse sur son entier, il faut que ça parte en cacahuète !

- Arrête, c'est pas comme si c'était tous les jours.

- Tu te fous de moi ? Je t'ai observé quand tu t'es tapée l'incruste chez Gaïa il y a quelque mois. Vous êtes montées toutes les deux et ça s'est fini en champ de course à tout va !

- Meuh non, on avait juste Psychose et Exaly ensemble, c'est tout ! Se défendit-t-elle.

Je secouai la tête agacée. Quand ces deux là étaient ensemble, plus rien ne les arrêtaient. Elles finissaient par attérir dans les grandes praires à partir au grand galop pour faire un course ou se taper l’incruste dans un champ voisin pour faire un barrel racing autour des bottes de foins. Et encore, cette fois-là n'avait pas été la pire. Du coup, je ne m'approchais jamais de ces deux furies quand elles se trouvaient au même endroit sur des chevaux. Même les autres restaient à l'écart. Emalia et les autres ne venaient jamais, préférant rester avec leurs chevaux et donc je me retrouvais comme une conne dans un endroit que je ne connaissais pas forcément. C'était la loose.

- Votre invitation est très touchante, mais on va dire que je suis quelque peu occupée en ce moment. Si on apprend ma fuite au bar, je risque de finir en saucisson fondu !

- C'est bon le saucisson.

- Ferme-là Maëlle ! Retourne faire joujou avec Gaïa et Unélia. Personnellement, je n'ai pas que ça à faire.

- Hé ! Ma vie est tout un job !

- C'est ça !

Elle me lança un regard en coin. Cette fille était tout sauf la personne la plus sérieuse que j'avais pu connaître. Elle passait son temps à chercher la petit bête et pouvoir lancer une vraie blague de merde. Sauf, que ça ne marchait qu'avec les gens qui étaient pire qu'elle. Donc, aucune chance que cela fonctionne avec moi, bien sûr. Et puis, je préférais vraiment éviter de mourir.

- J'ai rien de prévu demain, mon prochain tournage ne commence que dans une semaine, mais je devais aller à une avant-première, ce que fait carrément chier. Grâce à vous, j'ai trouvé mon entourloupe pour ne pas y aller.

C'était débile comme plan, mais c'était également très drôle ! La tête de mon manager quand il allait apprendre ça n'allait pas être très joyeux, mais je voulais enfin profiter de ma vie ! Etre repérer jeune à ses avantages et ses inconvénients. Celui de ne pas être libre en fait parti, bien malheureusement.

- Disons demain vers 11h. Je serais au domaine d'Elmint Eayst Fields. Etant donné que Maëlle n'a pas finit de déménager, sa maison est, comment dire, un vrai champ de mine ! Alors Gaïa, une amie, m'a gentiment proposé de venir chez elle.

Quand je dis champ de mines, c'était qu'il y en avait partout. Je ne savais même pas comment elle faisait pour ne pas se casser la gueule à chaque couloir. Sérieusement, il y avait des cartons qui traînaient par-ci, par-là. Il était évident que je n'irais pas squatter chez elle surtout avec ce bordel ambulant. Même les chevaux étaient mieux installés que ça !